Née en 1992 à Paris d’un père grec et d’une mère française, Dafné Kritharas puise son inspiration au carrefour de l’Orient et de l’Occident. Bercée dès son plus jeune âge par les chants judéoespagnols qu’interprétait sa cousine, la violoncelliste Bahia El Bacha, et les Rebetika, le chant comme mode d’expression de l’intime s’est très tôt imposé à elle comme une évidence.
Aux voix enchanteresses des chanteuses de judéo-espagnol telles que Mor Karbasi ou Yasmin Lévy, on peut ajouter celle de cette très belle et jeune chanteuse franco-grecque. […] Comme beaucoup de beaux albums, subtils et discrets c’est un disque dont les qualités ne font que croître à l’écoute. Après quelque temps, il devient difficile de le retirer du lecteur de CD.
Quand une jeune voix fait entendre des chants anciens, toute une culture se revivifie et se transmet. Dafné Kritharas, née en 1992 d’un père grec et d’une mère française, joue ce rôle de passeuse avec Djoyas de mar, douze chants métissés d’un Orient métissé et perdu. Ses rebetiko chantent l’exil des réfugiés grecs des années 1920, ses chants judéo-espagnols viennent d’artistes des années 1930 dont la voix s’est tue en déportation. Son impressionnante technique vocale se double d’une sensibilité qui porte haut les émotions.